La précipitation avec laquelle ce gouvernement veut faire passer la réforme et le black out médiatique qu'il tente d'imposer sur le sujet (intéressant de comparer le nombre de fois où la réforme du lycée est évoquée par rapport au nombre de fois où il est question du service minimum par exemple...), trouvent à mon sens leur raison d'être en tant que "stratégie du choc" (cf. N.Klein sur le sujet:"La stratégie du choc" Actes Sud).
Il s'agit de faire passer en force et avec une brutalité qui n'a pas grand chose à voir avec la démocratie quelque chose que la majorité des citoyens refuserait si on leur laissait le temps d'y réfléchir et si on leur demandait leur avis.
Qu'est ce que ce "quelque chose" sinon la privatisation à très court terme de l'éducation en France?
La mise en place d'une structure modulaire de l'enseignement accompagnée de suppressions sévères de postes ouvre grand la porte à une prolifération rapide d'officines spécialisées dans la vente de tel ou tel "savoir".
On le voit bien dès l'an prochain avec la seconde: un bloc "a minima" d'enseignements obligatoires que les élèves devront compléter par des modules d'approfondissement s'ils veulent avoir une chance de continuer leurs études, or avec les suppressions de postes annoncées, rares seront les lycées en état de leur offrir un choix complet (sans compter les problèmes de locaux et de gestion administrative) .
Ce sera pain bénit pour les "boites à modules" qui une fois qu'elles se seront implantées pourront faire concurrence aux établissements publics aux niveaux Première et Terminale où la structure modulaire est encore plus affirmée.
A court terme on a un enseignement basique minimum assuré par le service public et pour le reste, adressez vous au privé .....
La vision d'Adam Smith remise au gout du jour, c'est ça le moderne vu par l'équipe Sarkosy....
Or, ce même Sarkosy qui en est à vouloir remédier à la crise actuelle en faisant travailler les vieux y compris le dimanche et refuse de sortir d'une vision étriquée des politiques de l'offre résumées (pour lui) à "travailler plus pour gagner plus" et "favoriser les profits" n'a guère d'autres solutions que d'ouvrir de nouveaux marchés à ses copains du MEDEF.
Il y en a deux très tentants: la Santé et l'Education.
Pour la Santé, c'est quasiment fait, vu la casse délibérée de l'hopital public; pour l'Education ce sera en grande partie fait si la réforme Darcos est acceptée.
Il faut donc dire
NON A CETTE REFORME
NON AU PASSAGE EN FORCE
NON A LA CASSE DU SERVICE PUBLIC D ENSEIGNEMENT !!!
jeudi 27 novembre 2008
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