A ma connaissance, aucun texte officiel n'est encore paru, alors même que la réforme doit s'appliquer en seconde à la rentrée scolaire 2009.
Comment va-t-on concilier rigueur (dans l'élaboration des programmes, l'articulation prospective des modules et des niveaux, l'adaptation des structures d'établissement) et démocratie (hé oui, déjà un gros mot...) si tout doit être bouclé en 9 mois?
Et encore, quand je dis 9 mois... il aurait été normal que la réforme soit présentée avant que les parents d'élèves de 3ème fassent les choix de modules et d'établissement pour l'entrée en seconde, c'est à dire au plus tard en mars, non?
Réponse évidente: on conciliera pas!!! On fera de "l'expérimentation de réforme" à l'échelle nationale et sans concertation en sacrifiant la génération des gamins qui va arriver au lycée l'an prochain et qui essuiera les plâtres pendant 3 ans.
Y a-t-il urgence à ce point???
Y a-t-il un tel délabrement de l'enseignement secondaire??
A l'évidence, non.
En particulier, la filière ES et l'enseignement des SES sont les plus malmenés par la réforme alors même qu'il s'agit d'une filière qui attire (27,5% des élèves de Terminales Générales en ES en 1996, 31,5% en 2007), qui est une voie de réussite dans l'enseignement supérieur pour des lycéens d'origine sociale beaucoup plus diversifiée qu'en S, et dont l'enseignement est apprécié des élèves (enquête de 1998 commandée par Cl. Allègre et dirigée par Ph. Meirieu).
Ce calendrier ne se justifie absolument pas si la réforme n'a d'autres buts que pédagogiques
et c'est une première raison pour la refuser en l'état.
Mais alors, pourquoi une telle hâte?
(A suivre...)
samedi 15 novembre 2008
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